Le salaire moyen d'une footballeuse professionnelle

Le football féminin est un sport en plein essor dans le monde, attirant un nombre croissant de joueuses amateurs et professionnelles chaque année. Le niveau technique des footballeuses progresse constamment mais leurs salaires ne suivent pas la même courbe ascendante. Les footballeuses professionnelles sont en effet payées en moyenne vingt-cinq fois moins que leurs collègues masculins ! Mais combien gagnent exactement les femmes dans le football ? Nous faisons le point.

Quel est le salaire moyen des footballeuses professionnelles ?

En matière de salaire, le football professionnel féminin est encore très loin du football masculin. Les professionnels du football français masculin gagnent en effet en moyenne 100.000 euros brut par mois (78.000 euros net) en Ligue 1 et 7 525 € bruts par mois en Ligue 2. Le Paris Saint Germain reste bien sûr hors catégorie avec un salaire mensuel moyen de 990 000 euros brut !  

Malgré l'essor de leur popularité et l'attention accrue des médias, les footballeuses sont toujours bien moins payées que leurs homologues masculins, et cela est dû en grande partie à l'argent généré par les grands tournois et les matchs. Les ligues professionnelles féminines ne touchent par exemple aucun droit TV. 

Les joueuses au sommet peuvent gagner des centaines de milliers d’euros par an en combinant leur salaire en club, les gains de l'équipe nationale, les primes de match et les contrats de sponsoring. Cependant, les joueuses professionnelles ne gagnent en moyenne que 20 000 euros par saison. 

Le salaire moyen des footballeuses professionnelles en France est de 2 494 euros bruts selon la Fédération Française de Football, mais les disparités sont importantes entre clubs. En première division féminine, le salaire moyen est ainsi de 12 000 euros à Lyon et de 9 000 euros au PSG. Ces deux clubs représentent d’ailleurs à eux seuls les 20 plus gros salaires du football féminin. 

Les 10 joueuses de foot les mieux payées au monde en 2023

10 - Julie Ertz : 700 000$ par an + $1.3 million hors-terrain

Julie Ertz est une milieu de terrain défensive et défenseure centrale américaine reconnue pour son intelligence tactique et sa robustesse physique. Championne de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA avec les États-Unis, elle joue un rôle clé pour les Chicago Red Stars en NWSL. Sa réputation sportive et son engagement social font d'elle une des joueuses les mieux payées au monde. 

9 - Crystal Dunn : 700 000$ par an + $1.3 million hors-terrain

Crystal Dunn est une joueuse polyvalente américaine, évoluant comme défenseure ou milieu de terrain. Elle est connue pour sa vitesse, son dribble et sa capacité à créer des occasions offensives. Dunn a joué un rôle essentiel dans l'équipe nationale des États-Unis et avec les Portland Thorns FC en NWSL, contribuant à ses revenus élevés grâce à sa performance sur le terrain et à ses contrats de sponsoring. 

8 - Megane Rapinoe : 700 000$ par an + $6.3 million hors-terrain

Megan Rapinoe, star de l'OL Reign et de l'équipe nationale des États-Unis, est célèbre pour ses compétences footballistiques et son activisme en dehors du terrain. Connue pour ses prises de position sur l'égalité des sexes, elle est très sollicitée par les sponsors. Son influence et ses performances sportives exceptionnelles contribuent à ses revenus élevés. 

7 - Sofia Huerta : 800 000$ par an + $500 000 hors-terrain

Sofia Huerta est une joueuse américaine polyvalente, capable d'évoluer comme milieu de terrain ou attaquante. Elle est reconnue pour sa technique, sa vision du jeu et sa capacité à marquer des buts décisifs. Huerta a joué pour plusieurs clubs en NWSL, tels que Houston Dash et OL Reign, et elle a représenté les États-Unis au niveau international. Son talent sur le terrain et son profil attractif contribuent à ses revenus élevés grâce à des contrats de sponsoring lucratifs. 

6 - Rose Lavelle : 800 000$ par an + $600 000 hors-terrain

Rose Lavelle est une milieu de terrain technique et créative, membre de l'équipe nationale des États-Unis et joueuse de Manchester City. Elle est reconnue pour sa capacité à dribbler et à marquer des buts importants. Lavelle a été une figure clé lors de la victoire des États-Unis à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en 2019. Sa contribution sur le terrain et sa popularité lui ont valu des revenus élevés grâce à des contrats de sponsoring lucratifs. 

5 - Sophia Smith : 800 000$ par an + $1.2 million hors-terrain

Sofia Smith est une jeune attaquante prometteuse de l'équipe nationale des États-Unis, jouant pour le club Portland Thorns FC en NWSL. Connue pour sa vitesse, sa technique et son instinct de buteuse, Smith représente l'avenir du football féminin américain. Sa montée rapide dans le sport et son potentiel ont attiré l'attention des sponsors, contribuant ainsi à ses revenus croissants grâce à des contrats lucratifs. 

4 - Trinity Rodman : 800 000$ par an + $1.5 million hors-terrain 

Trinity Rodman, jeune attaquante talentueuse du Washington Spirit, a rapidement fait sensation en NWSL. En tant que fille de la légende du basket Dennis Rodman, elle combine talent, jeunesse et potentiel marketing, ce qui lui vaut des contrats lucratifs dès le début de sa carrière, la plaçant parmi les joueuses les mieux payées.

3 - Alexia Putellas : 800 000$ par an + $3.2 million hors-terrain

Alexia Putellas est une milieu de terrain espagnole talentueuse, jouant pour le FC Barcelone et l'équipe nationale d'Espagne. Elle est reconnue pour sa vision du jeu, sa technique exceptionnelle et sa capacité à marquer des buts importants. Putellas a été cruciale dans les succès de Barcelone, remportant plusieurs titres nationaux et européens. Sa performance constante sur le terrain et son statut de leader dans le football féminin lui ont valu des revenus élevés grâce à des contrats de sponsoring prestigieux. 

2 - Alex Morgan : 800 000$ par an + $6.3 million hors-terrain

Alex Morgan, attaquante vedette de San Diego Wave FC et de l'équipe nationale des États-Unis, est reconnue pour sa vitesse, son habileté devant le but et son charisme. Multiple championne internationale, notamment de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, elle attire des contrats de sponsoring lucratifs avec des marques comme Nike, Coca-Cola et Volkswagen, faisant d'elle l'une des joueuses les mieux payées au monde. 

  
1 - Lindsey Horan : 900 000$ par an + $600 000 hors-terrain

Lindsey Horan est une milieu de terrain polyvalente et dynamique, représentant l'équipe nationale des États-Unis et évoluant pour le club Portland Thorns FC en NWSL. Elle est connue pour sa vision du jeu, sa capacité à distribuer le ballon et sa présence physique sur le terrain. Horan a joué un rôle crucial dans le succès de son équipe tant au niveau national qu'international, ce qui contribue à sa reconnaissance et à ses revenus élevés grâce à des contrats de sponsoring.

Et parmi les françaises ?

Top 10 des joueuses françaises les mieux payées

1. Marie-Antoinette Katoto (PSG) 58 000€
2. Kadidiatou Diani (OL) 50 000€
3. Wendy Renard (OL) 45 000€
4. Ada Hegerberg (OL) 45 000€
5. Grace Geyoro (PSG) 42 000€
6.  Lieke Martens (PSG) 42 000€
7. Lindsey Horan (OL) 32 000€
8. Amel Majri (OL) 32 000€
9. Delphine Cascarino (OL) 30 000€
10. Griedge Mbock (OL) 28 000 €

Quelle est la meilleure joueuse de foot ?

Tout comme chez les hommes, il n’y a pas une seule meilleure joueuse de foot au monde. Après tout, chacun est libre de placer Benzema, Mbappé, Messi, Ronaldo ou Lewandoski tout au sommet. Pour la plupart des spécialistes cependant, la footballeuse espagnole Alexia Putellas Segura figure parmi les meilleures joueuses de foot au monde. Elle a d’ailleurs été élue Ballon d’or féminin deux fois de suite en 2021 et 2022.  En 2023, c'est la barcelonaise Aitana Bonmati qui était désignée meilleure joueuse du monde à l’occasion de la cérémonie du Ballon d’or au Théâtre du Châtelet, à Paris.

Quelle est la meilleure joueuse de l’équipe de France féminine ?

Si on se réfère à la cérémonie des trophées de la D1 féminine, qui s'est déroulée le 29 avril dernier, c'est Tabitha Chawinga qui a été sacrée meilleure joueuse de la saison, en étant meilleure buteuse et meilleure passeuse. De puis quelle a rejoint le maillot parisien, elle compte 18 buts et 6 passes décisives en 19 apparitions.

Différence de salaire entre les footballeurs professionnels masculins et féminins

Le monde du football professionnel est marqué par une disparité de salaire significative entre les joueurs masculins et féminins, une réalité qui reflète des enjeux économiques, culturels et historiques profonds. Alors que les stars du football masculin comme Lionel Messi et Cristiano Ronaldo perçoivent des salaires annuels avoisinant les centaines de millions de dollars, les joueuses féminines, même les plus talentueuses, se situent souvent loin de ces sommets financiers.

L'une des principales raisons de cette différence est la génération de revenus. Les ligues masculines, telles que la Premier League anglaise, la Liga espagnole et la Serie A italienne, bénéficient d'accords de diffusion massifs, de ventes de billets et de produits dérivés, qui alimentent des budgets club conséquents. À titre d'exemple, la Premier League a signé un accord de diffusion à hauteur de 9,2 milliards de dollars pour la période 2022-2025, tandis que les ligues féminines sont souvent en quête de visibilité et de financement.

De plus, les compétitions masculines attirent des audiences télévisuelles bien plus importantes. La finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2018 a été suivie par plus d'un milliard de téléspectateurs, contre environ 82 millions pour la finale féminine de 2019. Cette différence d'audience se traduit directement par des écarts de revenus publicitaires et de sponsoring. Les sponsors sont plus enclins à investir dans les compétitions et les équipes qui offrent une plus grande visibilité, perpétuant ainsi le cycle de financement inégal.

Néanmoins, le football féminin a connu une croissance impressionnante ces dernières années. Des joueuses comme Alex Morgan, Megan Rapinoe et Ada Hegerberg ont signé des contrats de sponsoring avec des marques de premier plan telles que Nike, Coca-Cola et Visa, augmentant ainsi leur revenu global. Les campagnes médiatiques et les mouvements pour l'égalité salariale, portés par des figures emblématiques du sport, ont également sensibilisé le public et encouragé les instances dirigeantes à réviser leurs politiques de rémunération.

La Fédération Américaine de Football a fait un pas historique en 2022 en annonçant un accord garantissant l'égalité salariale entre ses équipes nationales masculine et féminine. Cette initiative, saluée par de nombreuses organisations, pourrait servir de modèle pour d'autres fédérations et ligues dans le monde.

La route vers l'égalité salariale dans le football professionnel est encore longue, mais les progrès réalisés et l'augmentation de la popularité du football féminin sont prometteurs. Les efforts conjoints des joueuses, des fans, des sponsors et des fédérations peuvent continuer à réduire cet écart, permettant aux footballeuses professionnelles de bénéficier de la reconnaissance et des revenus qu'elles méritent.

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