Harmonie GROB (Etudiante Bachelor 3) : "Je rêve de faire partie d'un projet sportif au Chili"
Partons à la découverte d'Harmonie, étudiante en bachelor 3 management du sport. De son projet de travailler au Chili à ses missions au sein de la Fédération Française de Handisport, découvrez son parcours et ses projets futurs.
Bonjour Harmonie, peux-tu nous présenter ton parcours en quelques lignes ?
J’ai un parcours un peu atypique car j’ai effectué mes trois années de lycée dans une école américaine et j’ai fait une première année dans l’université Américaine de Paris avant d’intégrer la Sports Management School en Bachelor 2. Après avoir passé mon baccalauréat international en 2012, j’ai décidé de me concentrer sur mon activité sportive : l’équitation. J’ai donc travaillé dans le milieu équestre pendant près de 4 ans en France et un peu moins d’un an au Chili, avant de reprendre mes études en 2017 à l’âge de 22 ans.
Tu es actuellement assistant(e) marketing à la Fédération Française Handisport, en quoi consiste tes missions ?
Mes missions au sein de la Fédération Française Handisport sont très variées. La mission principale et prioritaire est de faire évoluer le service marketing qui est encore jeune à la Fédération. Voici une liste des quelques missions que j’effectue en tant qu’assistante Marketing :
- Je participe, par exemple, à la rédaction de newsletters et de magasins, en lien avec les actualités des partenaires de la Fédération.
- J’aide à l’organisation de salons, d’évènements sportifs et institutionnelles. Principalement en relation avec les partenaires, pour leur proposer des activations.
- Je conçois également des outils commerciaux comme des plaquettes, pour présenter les offres marketing fédérales, en lien avec chaque commission sportive (la fédération gère plus de 25 sports) ou des offres de sensibilisation en entreprise, par exemple.
- Je participe à la mise en place d’études marketing pour en savoir plus sur la satisfaction de nos différentes cibles ou encore pour découvrir les différentes causes des non ré-affiliations.
- Je gère un CRM : c’est-à-dire, une base de données comprenant tout ce qui a un lien avec les partenaires : contacts, conventions de partenariats ou de mécénats, opportunités…
- J’essaye de trouver des moyens pour renforcer le sentiment d’appartenance que ce soit pour les salariés, les bénévoles, les licenciés, les clubs… Il y a beaucoup de cibles différentes, il faut donc trouver le message adapté. En lien avec ceci, il faut trouver des offres marketing pour augmenter le nombre de licenciés et d’affiliations de clubs.
Quelles seraient tes solutions pour faire avancer le sport handicap en France ?
Il n’est pas simple de faire avancer le sport handicap car il y a encore beaucoup de freins à la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap. Par exemple, l’accessibilité est un grand sujet lorsqu’il s’agit de faire du sport en club ou même de se déplacer pour les compétitions. Les personnes en situation de handicap ont des besoins bien particuliers que les personnes valides n’ont pas.
Je pense qu’il faudrait sensibiliser le plus de personnes possibles au handicap. Plus les gens seront informés et peut être même formés, plus l’accès au sport sera facile pour les personnes en situation de handicap. Tous les organisateurs d’évènements devraient essayer de trouver des solutions pour que le handicap ne soit pas un frein à la participation. Les clubs de sports devraient tous être capable d’accueillir les personnes en situation de handicap, quel que soit le handicap.
Ce n’est pas toujours simple de proposer des activités adaptées aux besoins de chacun. Cependant, si le monde du sport était plus informé des possibilités et des mesures mis en place par la Fédération, je suis persuadée que cela aiderait au développement national du sport pour tous.
Revenons à ton projet professionnel, quel serait pour toi le métier idéal et quels sont tes projets futurs ?
Mon grand projet serait de travailler au Chili pour le développement du sport. Que ce soit au niveau de la démocratisation du sport, la professionnalisation des fédérations, le marketing, l’évènementiel, la performance sportive … Il y a beaucoup d’avenir en Amérique du Sud pour le sport. Je pense qu’il est important de prendre de l’expérience en Europe et d’aller aider les pays un peu plus reculés, à se développer dans ce domaine. Je ne sais évidemment pas encore comment cela se fera, ni quand mais je rêve de pouvoir faire partie d’un projet sportif au Chili et pourquoi pas en collaboration avec la France.
J’essaye de faire le plus de stages et de bénévolats possible afin de prendre de l’expérience et d’approfondir mes connaissances, mais également afin de trouver le métier idéal pour moi. Je pense que tant que l’on n’a pas touché à tout, on ne peut pas savoir ce qui nous passionne vraiment.
Tu as fait partie de l’organisation de la SMS E-SPORT CUP, quel est ton bilan de l’événement et quel était ton rôle ?
Je suis vraiment très satisfaite de cet évènement, qui a été, pour moi, un réel succès. Je suis ravie d’avoir fait partie de l’organisation. C’était une expérience plus que formatrice. Nous avons eu la chance d’organiser l’évènement de A à Z, ce qui nous a permis de vraiment découvrir le monde de l’évènementiel. Évidemment, cela n’a pas toujours été simple. Mais l’évènementiel, c’est ça. Il faut apprendre à gérer les problèmes et les imprévus.
J’étais assistante chef de projet. J’avais une vision d’ensemble sur le projet aux cotés de la cheffe de projet. Il a fallu être polyvalente dans les missions et toujours disponible. Je travaillais évidemment beaucoup avec la cheffe de projet mais également avec les différents responsables, tous les chefs de groupe des différentes sélectives et les acteurs de la Sports Management School (l’équipe de l’administration, les professeurs, les étudiants bénévoles…).
C’était vraiment une belle aventure, qui m’a permis, personnellement, de toucher à tout, de développer mes connaissances, mes compétences et mon réseau. J’ai également pu faire un lien entre cet évènement et mon stage car nous avons travaillé sur un projet Esport à la Fédération afin de permettre aux personnes en situation de handicap, de participer à des compétitions comme la SMS E-SPORT CUP.
Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants de la Sports Management School ?
Pour moi, le plus gros avantage de la Sports Management School, c’est son réseau. Quelle chance nous avons d’avoir des intervenants avec de tels CV et de telles connaissances ! Il y a vraiment beaucoup à apprendre d’eux. Il est très important dans le monde du sport de se faire connaitre et de créer son réseau, et ce, le plus rapidement possible. En effet, tout marche aux bouches à oreilles. Par exemple, dans mes recherches de stages, je sais que, souvent, les recruteurs connaissent une personne avec qui j’ai travaillé dans le passé et donc, ils leur posent des questions sur moi avant de me voir en entretien.
De plus, grâce à son réseau, la SMS propose de nombreux stages et bénévolats, tous aussi intéressants les uns que les autres. C’est tellement important de faire des bénévolats. C’est le meilleur moyen de prendre de l’expérience. Aujourd’hui, les expériences de bénévolats sont presque aussi importantes que les expériences professionnelles.
Mon conseil serait de prendre tout ce que l’école a à offrir et d’en profiter. Tout est bon à prendre et toute expérience est formatrice et utile. Plus on peut faire de stages et de bénévolats, plus on saura ce qu’on aime ou pas faire. C’est comme ça que l’on apprend à se connaitre.